Ce 14 mai 2012, Carlos Santana (64 ans) sort son 36eme album. 13 nouvelles compositions (dont 12 intrumentaux) y figurent. L'artiste inaugure son nouveau label "Starfaith Records" avec ce nouvel opus mis de coté depuis les années 90. L'album est produit par Eric Bazilian. On trouve dans les musiciens présents : aux sections rythmiques, Chester Thompson (qui par ailleurs a participé à la composition de "Angelica Faith") aux claviers, le batteur Dennis Chambers, à la basse Benny Rietveld, ainsi que de très bons percussionnistes comme Karl Perrazo et Raoul Rekow. Il est à noter qu'au piano, sur les 2 derniers morceaux, figure un certain Salvatore Santana (fils de Carlos).
"Shape Shifter" est un hommage aux Amérindiens. « Comme vous le savez, les Néo-Zélandais ont présenté aux Aborigènes australiens leurs excuses, et pour moi, la moindre occasion d'honorer les Indiens, Chinois, Afro-Américains et autres peuples est un grand pas. »
"Shape Shifter" fait partie d'une série de trois disques que Santana a déjà annoncé. « L'un d'entre eux sera un album du groupe Santana. L'autre sera pour ma famille, ma nouvelle femme (Cindy Blackman), mon frère Jorge. Je veux faire de la musique en l’honneur du caractère sacré de la famille. Il faut juste trouver un équilibre entre l'enregistrement et la scène ».
Dom (3:51)
Nomad (4:49)
Metatron (2:39)
Angelica Faith (5:03)
Never The Same Again (5:01)
In The Light Of A New Day (5:06)
Spark Of The Divine (1:03)
Macumba In Budapest (4:01)
Mr. Szabo (6:20)
Eres La Luz (4:51)
Canela (5:22)
Ah, Sweet Dancer (3:08)
Durée: 57 minutes 29 secondes
Ce disque est un retour aux sources (enfin en partie), avec une coloration amérindienne. Carlos Santana remet fortement en avant sa guitare. Elle redevient l'instrument centre des compositions. Les rythmes latinos sont toujours là. En effet, certains titres rappellent les grands succès de l'artiste (Europa, Samba pati) comme par exemple "Canela", , Les parties de piano sont magnifiques
Le disque s'ouvre sur un chant trditionnel indien "l'appel de l'aigle". "Shape Shifter" est un très bon titre qui monte en puissance pour finir sur un rythme rock rapide. La batterie se déchaine avec l'eternel orgue Hammond et la Guitare de Carlos. "Dom" est un titre lent, sympa! c'est titre à l'origine de Touré Kounda avec un tempo plus lent sur cette version. "Nomad" est peut-être l'instru le plus déchainé. La guitare en met dans tous les sens avec des solos à l'image des solos psyché des seventies.
"Metatron" est très beau. On a ici un titre sans grande prise de risque d'un point de vue compo.
"Angelica Faith" me rappelle "make somebody" en version instrumentale mais que c'est beau!!! J'aime bien ce titre!
"Never the same again" est très sympa! reposant! Nappes de synthé avec un rythme programmé. très bon morceau!! "In the light of the new day" idem, dans la même veine, mêmes sons utilisés que les 2 titres précédents. bon titre aussi. "Spark of the divine" est plutôt un titre de transition. Pas grand intérêt si ce n'est pour une certaine continuité dans le disque. "Macumba in Budapest" est un titre en 2 partie, construit comme "europa" avec une premiere partie lente, plutôt planante et la 2eme partie est une samba qui se termine tranquilement sur un jeu plutôt hispanique. "Mr Szabo" est très guitare sèche sur un rythme percu. Je n'accroche pas trop dessus. "Eres la luz" est une samba chanté par Tony Lindsay et Andy Vargas (unique chanson de ce nouvel opus). Carlos Santana est à la guitare sèche (jeu hispanique) sur la majorité du morceau et fini avec un solo en électrique. J'aime bien cette chanson. "Canela" titre moins puissanr que "Europa" mais construit dans la même veine (en 2 parties lent/bossa) mais avec des couplets dont la mélodie est jouée au piano. Sur la fin bossa, s'entrcroisent solos de guitare electrique, piano et orgue Hammond.
"Ah, sweet dancer" est l'instru qui clot l'album au piano!
En conclusion, Shape Shifter est un très bon album à mi-chemin entre ceux des années 70 (pour la composition), des années 90 (pour le son). La guitare est repositionnée pour notre plus grand plaisir au centre des morceaux.
Cet album est très inspiré.